Vivre en confiance, aujourd’hui
Pourquoi me parait-il si essentiel de vivre en confiance aujourd’hui ? Pourquoi je fais ce choix ? Et comment j’y arrive … je m’en écarte, puis j’y reviens, encore et toujours.
Il y a 20 ans, lorsque je ressentais déjà le besoin de vivre un autre monde, autour de moi beaucoup de personnes semblaient satisfaites de ce qui les entourait ; il est vrai que dans un pays comme la France, et le milieu dans lequel j’évoluais, nous étions plutôt bien lotis ;
Alors pourquoi vouloir changer ? Continuons tout simplement à bosser comme des dingues pour avoir un bon salaire, râler un bon coup de temps en temps. Allons boire un verre le vendredi soir pour s’en remettre et se marrer et offrons-nous de belles vacances ! C’est ce que j’ai fait pendant des années… même si au fond de moi je savais que tout ceci ne durerait pas : je n’avais tout simplement pas conscience que je pouvais faire quelque chose.
En quelques années la nécessité de changer est devenue une évidence : ou plutôt l’évidence que ce monde ne tournait pas rond, qu’il n’était pas viable sur le long terme en termes d’impact sur l’environnement et d’impacts sociaux. Dans ce monde qui bouge si vite les fonctionnements des entreprises, restées classiques et pyramidales sont vite devenues insoutenables. La nécessité d’un changement est aujourd’hui devenue évidente et pourtant beaucoup de personnes continuent de vivre comme si de rien n’était. Enfin presque…
Un élément semble grandir chaque jour, prendre de l’ampleur de façon discrète et pourtant si puissante : la peur. La peur pour nos enfants, la peur de perdre son travail, la peur des impacts du dérèglement climatique, la peur du terrorisme. Face à ce sentiment de peur, les premiers reflexes peuvent être, soit de l’enterrer, de ne pas vouloir le voir : d’autant que la société actuelle nous fournit ce qu’il faut pour ça : comme de passer des heures sur son téléphone, sur des séries ou des jeux qui nous font passer le temps sans nous poser de question. L’autre reflexe peut être de le laisser sortir en en parlant tout autour de soi, de se renseigner encore et toujours plus sur ces sujets qui font l’objet de cette peur (comme le dérèglement climatique) pour revenir dans les discussions avec encore plus d’arguments et de statistiques, et chercher à sensibiliser un maximum de personnes autour de nous, qui aura peur avec nous, ou s’opposera à nous.
Or ces deux postures ne résolvent ni le sujet de fond, ni le degré de peur ; et dans les deux cas, cette peur ne fait que grandir.
La question avec laquelle nous devrions nous lever le matin à mes yeux est : dans quel monde j’aimerais vivre et comment je peux contribuer à le créer ;
Les initiatives de collectifs tels que Ticket for Change et Makesense montrent que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre avec cette question. Et ces acteurs nous accompagnent pour nous permettre de créer des réponses et de se mettre en marche : et c’est très précieux.
Ce qui me touche c’est que beaucoup de personnes qui s’engagent sur ce nouveau chemin en créant des initiatives merveilleuses le font … avec cette peur dans le ventre. Parfois, il s’agit même de leur principal moteur, créant un sentiment d’urgence permanent.
Aujourd’hui, je propose d’expérimenter un chemin qui permet de vivre en confiance. Vivre en confiance ne parle pas de ce qui se passera demain ; cela parle de comment je choisis de vivre aujourd’hui, en acceptant que je ne sais rien de demain ; vivre en confiance est une vibration qui rend tout possible car les personnes que vous rencontrez le sentent, et vous suivent. Vivre en confiance est à mes yeux un choix précieux qui permet d’accéder à tout notre potentiel, ensemble : et nous en avons grandement besoin pour relever les enjeux de demain.
Vivre en confiance est possible où que nous soyons et quoi-que nous vivions : je parle ici d’un pays comme la France dans lequel beaucoup d’entre nous ont la chance d’être en sécurité et de manger à leur faim ; et à mes yeux c’est presque un devoir d’accéder à cet état de confiance par respect pour les personnes qui vivent dans des conditions bien plus difficiles ; personnellement j’ai peu voyagé, mais peut-être me confirmerez-vous que paradoxalement, des personnes qui n’ont rien et vivent dans des conditions précaires vibrent cet état de confiance à chaque instant dans certains pays : peut-être ont-ils compris qu’ils avaient l’essentiel !
Vu l’impact de notre mode de vie sur le monde entier, je ressens le besoin de faire plus. Et ça tombe bien car le fait se s’engager concrètement vers un changement qui fait sens, même en commençant par de tout petit pas contribue à cet état de confiance.
Voici les premiers pas précieux que je vous invite à expérimenter :
- Observer l’impact de tout ce que l’on fait/vit sur notre état (peur ou confiance ?), et notamment nos lectures, écoutes, discussions : garder ce qui nous fait du bien et savourer, au présent, ce que l’on a et arrêter le reste.
- Pendant ce nouveau temps disponible, laisser cette question faire son chemin grâce à des temps de silence, de marche, de pleine nature : qu’est ce que j’adore vivre, ou faire (qui a peut-être peu de place dans ma vie aujourd’hui), et comment, à partir de cela, je peux avoir un impact positif à mon échelle ?
- Une réponse vous vient ? Même sans révolutionner votre vie, avancez avec un nouveau petit pas, le cœur relié à votre intention
Nous sommes tous différents : il y a des défricheurs, comme moi qui se régalent avec l’inconnu, et des personnes qui sont plus à l’aise dans d’autres contexte. Respectons ce que nous sommes, à notre rythme car le plus important, c’est de faire le premier pas. Vous verrez, quand vous aurez goûté à la saveur d’un premier pas qui fait sens, vous continuerez ! Faire du bien au monde en vous faisant du bien : ça vous dit ? Alors c’est parti 😊