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Pourquoi j’ai choisi de mettre ce thème dans « vivre mes différences » alors que je l’avais déjà abordé dans un article ? C’est un sujet, parmi tant d’autres, qui me donne l’impression d’être un OVNI dans cette société, ou plutôt une OVNI : une Originale, Vivante, Non Identifiée 😊
Alors j’ai eu envie de l’explorer sous l’angle de ce qui m’a fait me sentir différente.
Il y a une confiance que j’ai toujours vécue sans m’en rendre compte : c’est la confiance en la Vie. Je n’aurais pas mis ce mot là au départ car au début c’était plutôt un merci à la Vie. Un merci d’avoir créé tout ça : toute cette magie de la nature qui fait qu’une graine de baobab devient un arbre immense qui vit si longtemps.
Vraiment, je trouvais cela fascinant ;
Même ce que je suis en tant que personne, en tant qu’être humain : voir grâce à mes yeux, entendre grâce à mes oreilles, goûter à la saveur de tous ces plats, sentir, toucher, comprendre, apprendre ou encore aimer…. Beaucoup de personnes trouvent juste ça normal et râlent sur ce qui ne leur plait pas ; moi je trouve ça incroyable !
Quelque chose qui a créé autant de beauté autour de moi, est forcément bon pour moi ;
Donc oui, j’ai avancé avec cette confiance en la Vie. Et déjà, ça, ça me différencie.
J’ai rencontré tellement de personnes qui vivent la Vie comme un combat : comme si elle était prête à tout instant à leur faire des coups bas. Ces personnes sont à l’affut avec leurs armes, toujours prêtes à se défendre, voir à attaquer de peur d’être attaqués. Et du coup forcément, à recevoir de l’agressivité en retour qui vient confirmer leur vision de la Vie.
Ça m’a toujours touchée de voir des gens qui traversaient chacune des minutes de leur vie avec cette énergie là ; ou devrais-je dire cette peur-là, qui génère méfiance et violence.
Et vous ? Quel regard portez-vous sur la Vie ? Sentez-vous à quel point elle vous soutient quand vous êtes sur un chemin juste pour vous, comme pour les personnes autour de vous ?
Un autre endroit où j’ai vécu ma confiance comme une différence est la confiance vis-à-vis des personnes.
J’ai beaucoup aimé la phrase de Frédéric Laloux, dans son livre Reinventing Organisation, dans lequel il évoque deux types de leaders ou de managers.
C’est plutôt un paragraphe qu’une phrase d’ailleurs.
Voici à peu près ce qu’il nous dit : que vous soyez du genre à ne faire confiance à personne en mettant tout en place pour contrôler, ou que vous soyez du genre à avoir une entière confiance en l’humain, vos croyances ne seront jamais déçues : car vos croyances génèrent des attitudes et des choix qui auront un impact sur les personnes autour de vous. Donc dans les deux cas vous traverserez la vie en étant convaincus que vous aviez raison dans votre vision.
Avec cet exemple nous devenons créateurs de notre réalité, en cohérence avec nos croyances. D’ailleurs si on écoute les hypothèses et expériences de la Physique Quantique, c’est effectivement comme cela que ça fonctionnerait et dans bien plus de domaines que la seule posture managériale. Mais c’est un autre sujet… ou pas 😉
Dès mes premières minutes en tant que manager, j’ai choisi de faire confiance aux personnes qui m’entouraient. Je n’avais pas trop le choix car j’avais 24 ans et je ne connaissais rien à leur job.
Et qu’est-ce que j’appelle « faire confiance » au fait ?
Ça ne veut pas dire que je les croyais parfaits, ça ne veut pas dire que je pensais qu’ils allaient toujours tout faire nickel : ce n’est pas ça pour moi la confiance ; et accorder le droit à l’erreur est paradoxalement un ingrédient indissociable d’une relation de confiance sur le long terme.
La confiance se situait dans le regard que je portais sur leur capacité à donner le meilleur d’eux même.
Et j’avais comme l’intuition sans mettre de mots dessus, que si je leur parlais depuis cette énergie-là, et avec ce regard-là, et bien c’est un peu comme si j’attirais à moi cette part d’eux qui veut bien faire.
Ce qui a rendu cela possible c’est que j’ai toujours vu les personnes au-delà de leur rôle, pourtant si présents en entreprise ;
Or je crois que depuis toujours je n’aime pas classer les gens, et je n’aime pas parler à des rôles, ni jouer des rôles d’ailleurs. Je me suis donc toujours adressée de façon sincère aux personnes que j’avais en face de moi.
Car une personne ne se limite pas à son job ;
Faire confiance à quelqu’un peut le transformer et transformer la relation : un peu comme si ce regard créait en lui un potentiel dont il n’avait même pas conscience.
Et parfois, les personnes elles même se rendent compte qu’elles ne sont pas faites pour ce job et cela n’enlève rien à mes yeux à leur valeur, car je sais qu’il y a d’autres choses que la personne fera très bien par ailleurs dans sa Vie. Il lui reste juste à le trouver ou à le créer.
C’est étrange pour moi de revenir à ces périodes de ma vie pendant lesquelles la société m’avait confié la responsabilité du travail d’autres personnes : c’est tellement contraire à mes valeurs. Aujourd’hui je considère que la seule personne qui devrait porter un regard sur la qualité de son travail c’est la personne elle-même, en restant à l’écoute des besoins des collègues et à la valeur créée tous ensemble, en s’ajustant continuellement. Bien sûr cela nécessite de redistribuer les cartes de la relation manager/managé vers une vraie co-responsabilité mais ça se fait très bien 😊
Et cela me parait même indispensable dans ce monde de plus en plus mouvementé.
Aujourd’hui je me rends compte que j’aime créer les conditions de cette confiance réciproque. J’aime permettre à chacun de donner le meilleur, d’apprendre et de progresser quel que soit le domaine. J’aime contribuer à faire vivre la confiance la plus importante de toutes, de façon juste : la confiance en soi, en restant en lien avec les personnes autour de soi, en notre capacité à marcher vers le meilleur, ensemble, et un peu plus chaque jour.
Depuis plus récemment, j’expérimente ce que veut dire : vivre en confiance
J’ai même écrit un article dessus car j’ai conscience que de vivre en confiance dans la période que nous traversons, peut être vu comme un truc complétement fou.
Et pourtant je ressens et j’expérimente que c’est un des ingrédients les plus importants, pour derrière, pouvoir créer autre chose de façon juste ;
La confiance, je crois que finalement c’est un état d’être, un état qui se dit que ça va le faire : avec la personne que je rencontre, avec mon quotidien, avec moi aussi dans cette conscience que j’ai plein de ressources pour faire face aux aléas, pour m’adapter, car l’être humain est doté de plein de talents auquel il peut avoir recours lorsqu’il croise un challenge. Et je dis merci à ces challenges qui me font grandir aussi.
Vivre ma confiance, ça parle aussi de vivre au présent. C’est sûr que si je veux avoir confiance en l’avenir, en un truc qui n’existe pas, ou confiance dans ce que sera la personne demain ou après-demain ou ce que l’on voudrait qu’elle soit : ça ne marche pas, car personne ne le sait et personne n’a le moyen de le savoir.
Ce que je peux choisir, et c’est vraiment un choix, c’est de vivre la confiance au présent : la confiance en soi, en partant de ce que l’on est vraiment, en partant de nos talents, et en acceptant les domaines où on est nuls (et ce n’est pas grave, il y en a d’autres qui sont bons) ; en offrant ce même regard aux autres. Cette confiance en l’autre qu’il ressent comme une vibration et qui lui donne envie de vivre le meilleur avec nous, et la confiance en la Vie pour être ancré dans le présent et savourer cette minute, ce moment : parce que la Vie c’est ça, et rien d’autre.