Si vous préférez écouter l’épisode : c’est par ici !
Mon père était de religion catholique, non pratiquant, ma mère est de religion proche du protestantisme, peu pratiquante ; mon mari est musulman, converti à l’islam ; et moi ? je suis quoi dans tout ça ?
Ma mère nous a élevée avec cette phrase qu’elle nous glissait à l’oreille chaque soir : n’oubliez pas, les petits anges sont là pour vous protéger.
Je ne dirais pas que je crois en Dieu, je dirais que je vis le lien à Dieu : qu’il fait partie de ma vie. Par pudeur, et certainement aussi pour éviter tout grand débat sur le sujet, plutôt que Dieu, jusqu’ici j’avais tendance à dire la Vie. Avec dans mon cœur, une petite place toute chaude, pour une puissance plus grande, plus forte qui orchestre tout cela d’une merveilleuse façon ;
Oui c’était beaucoup plus simple pour moi de parler de la Vie. Et aujourd’hui je ressens le besoin d’Oser poser ce mot : Dieu. Ce mot je l’ai prononcé ouvertement devant un public pour la première fois lors du discours pour le décès de mon père. Au moment de son départ j’ai senti à quel point, le fait de vivre ma spiritualité me permettait de rendre cette perte moins douloureuse.
Et honnêtement, peu m’importe de savoir si c’est vrai ou pas : il se trouve que je le ressens comme cela et si ça me permet de rendre cette perte plus douce à mon cœur, cela me va tout à fait.
Car ce que je ressens au plus profond de moi c’est que ni vous, ni moi ni personne n’auront de vérité entière à ce sujet. La seule chose que nous avons à faire c’est de choisir le chemin que nous voulons pour nous.
Imaginez : imaginez que de vivre ou pas sa spiritualité ça équivaut à une personne qui est dans une pièce dans le noir : il n’y a pas de lumière. Evidemment que sa vérité c’est que la pièce est sombre et sans couleur. Bien sûr que quand elle vous parle d’obscurité c’est sa vérité et elle est réelle puisque c’est ce qu’elle expérimente.
Imaginez, qu’il y ait juste un petit interrupteur planqué quelque part qui permette d’allumer la lumière et que d’un coup il voit tout : les couleurs et la beauté autour de lui et peut-être même des tas de personnes qu’il aime et qui ne sont pas loin mais il ne les avait pas vues.
Et bien sa vérité était vraie pour lui avant d’allumer la lumière ; et sa nouvelle vérité est toujours vraie pour lui une fois qu’il a allumé la lumière.
Alors moi, j’ai tout simplement choisi d’allumer la lumière parce que ça me fait du bien. Voici l’image qui m’est venue dernièrement pour ceux qui s’y connaissent un peu en énergétique : finalement cet interrupteur, il a un emplacement précis ! il est au-dessus de notre tête non ? on m’a parlé d’un skakra (on centre de force) coronal qui serait le lien entre l’homme et le divin.
Je vous laisse creuser tout cela si vous en avez envie… ou pas … c’est vous qui voyez
Tout cet univers, jusqu’ici, il était juste pour moi et c’est tout. Aujourd’hui je choisis de partager avec vous ce que je vis.
Ce que je ne vous ai pas dit c’est qu’il y a des jours où je vis juste connecté à mon petit moi, à ma petite personne, avec mon mental qui court à tout berzingue et qui prend le pouvoir sur ma Vie. Il m’arrive encore de le vivre alors qu’avant c’était mon quotidien (surtout professionnel).
Et puis parfois, je me sens reliée à quelque chose de plus grand que moi : et j’aimerais juste vous décrire à quel point mon expérience de la vie est différente.
Quand je suis juste reliée à mon petit moi, la peur est très souvent là, et mon égo me piège en passant par des phases où d’un coup il va me dire : « allez vas-y fonce, tu peux faire de grandes choses » et juste après « c’est bon pour qui tu te prends, tu as vu qui tu es, qu’est-ce que tu crois, tu vas faire quoi ? » Et ça m’épuise si vous saviez ! En vous décrivant cela je me rends compte que cela fait un moment que cela ne m’est pas arrivé 😊
Dans ces moments l’impression que j’ai c’est que je ne suis jamais au présent : soit je ressasse le passé, soit je suis en train d’imaginer le futur. Dans ces moments-là j’ai presque l’impression de passer à côté de mes secondes, minutes, heures, jour de vie !
On sait qu’elle est comptée : on ne sait pas si c’est demain ou si c’est dans 50 ans que je ne serai plus là mais un jour je ne serai plus là, alors vraiment, je n’ai pas envie de passer à côté de ce précieux temps de vie. Voilà ce que je ressens.
Pourquoi je dis ça ? Et bien parce que quand je me sens reliée à la Vie, je me sens humble, je sais que je suis une micro-miette à l’échelle de l’univers et ça ne me dérange pas. Et en même temps je sais que je ne suis rien, et qu’en même temps je peux tout. C’est une sensation incroyable parce que ce n’est pas moi Prisca qui fait tout toute seule, c’est une espèce de reliance commune. C’est un ensemble de plein de petites touches de plein d’humains, de plein de je ne sais pas quoi et de ne je sais pas qui qui rendent ça possible. Comme s’il y avait une sorte de soutien universel qui faisait que tout était possible et ça c’est magique. Et je vous assure que ça se traduit en acte concret et en action. Ce n’est pas du domaine du rêve.
Je ne me sens plus jamais seule : car déjà la première personne à qui je suis reliée c’est moi. Et ça fait du bien. Le chemin que je vous propose pour expérimenter cette connexion n’est pas forcément d’aller chercher à tout prix cette connexion à plus grand que nous : le premier pas est de commencer par créer un joli lien à Soi, à cette lumière qui brille à l’intérieur, à notre être, en s’offrant de l’amour. Pour ensuite en offrir aux autres et enfin se relier à plus grand que nous. C’est peut-être ça la vibration dont je parle… l’Amour avec un grand A. Je ne sais pas. Et j’accepte de ne pas savoir.
Ce que je sais c’est que la saveur du présent est incroyable, comme si tout devenait simple ; comme si j’avais une énergie infinie pour accomplir ce qui fait sens pour moi. Cela impacte aussi ma relation aux autres : je suis en capacité d’accueillir des points de vue différents, tout en restant en lien. Et en même temps je me sens totalement libre de poser des choses qui sont importantes pour moi pour faire respecter mon essentiel et continuer à me sentir bien.
Le livre l’Ame du monde de Frédéric Lenoir est une très belle illustration de cette expérience, au cœur de toutes les spiritualités.
Voilà ce que j’avais envie de partager avec vous. J’ai fait l’exercice ce matin de proposer à une personne qui était très réticente sur ce sujet, de vivre un temps d’échange autour de la spiritualité pour voir comment on peut se nourrir l’un l’autre ; et c’est ce bel échange qui m’a donné l’élan de partager tout cela avec vous.
A mes yeux il n’y a pas de vérité. Il y a juste un chemin que nous choisissons de vivre à chaque instant. Alors ? Que diriez-vous d’explorer celui-ci en complément du vôtre ?